Société malade

La société est malade depuis une bonne quarantaine d’années, depuis qu’elle réduit l’humain au statut de consommateur et de contribuable, et que le côté matérialiste est devenu dominant. Le sacré et le spirituel ont été effacés tout comme les liens relationnels et affectifs. Nous nous orientons vers une déshumanisation, antichambre de la violence. qui se traduit déjà par de mauvais choix en matière d’éducation, de justice, d’enseignement par exemple. L’individualisme forcené a rendu l’humain seul et manipulable ce qui le conduit souvent à nier la dimension relationnelle du vivant, conduisant à la guerre de tous contre tous.
Nous assistons à une inquiétante banalisation de la violence, des adolescents et de plus en plus d’adultes profanent, agressent des personnes âgées, torturent et humilient d’autres jeunes. Heureusement, il s’agit d’une minorité mais qui grandit insidieusement. N’oublions jamais que l’enfant a besoin d’interdits pour trouver ses repères entre excessive timidité et sauvagerie incontrôlable. L’amour, ce n’est pas le sentimentalisme, c’est le courage. Et souvent, trop souvent les parents refusent de frustrer leurs enfants car ils ont peur de perdre leur affection. Rien n’est plus faux bien au contraire !! Accepter, tolérer la frustration, ne pas céder à l’immédiateté permettent de grandir, de penser, de s’autonomiser. Or notre époque valorise l’inverse : le tout, tout de suite et le caprice !!
Les écrans, si souvent mis en cause ne sont que des amplificateurs de notre mal-être !! Ils se sont substitués au sport, au « vrai lien », à la lecture, au contact avec la nature, au temps passé à table, à rire, à discuter avec les siens pour construire sa pensée. En réalité, les écrans comblent le vide que nous laissons dans la transmission. Mais, Il serait trop facile de nous défausser sur les écrans sans nous remettre en question Comment œuvrons-nous pour que nos jeunes développent de vraies compétences, sociales, une vraie confiance en eux, qu’ils ne se sentent ni tout puissants, ni impuissants ? Avec un narratif de crise permanent ? Sûrement pas !!
La solution ne viendra pas de l’extérieur, chacune, chacun a son rôle à jouer dans l’introspection et l’effort individuel. Pour les enfants, jouons notre rôle de parents. l’école aussi a son rôle à jouer, un des meilleurs outils est de permettre aux jeunes de se sentir capables Exigence et bienveillance. Le salut viendra d’une conjonction de la famille, des institutions et des pouvoirs publics qui doivent repenser l’anthropologie dans laquelle nous vivons et nous place sur une voie sans issue.
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